Indomptable Sarah

 

Une pièce écrite par Isabelle Loisy

 

Spectacle en cours de production

INDOMPTABLE SARAH

Le pitch
 
A 28 ans, l’ambition de Sarah Bernhardt est de devenir la comédienne la plus célèbre du monde.
A la fin de l’année 1871, le théâtre de l’Odéon annonce la reprise de Ruy Blas, à la faveur du retour d’exil de Victor Hugo. Sarah en est certaine, cet évènement théâtral la propulsera sur les chemins de la postérité, et elle veut tout mettre oeuvre pour obtenir le rôle de la Reine
d’Espagne.
Mais la rencontre foudroyante avec Victor Hugo, les menaces de Juliette Drouet, farouche maîtresse du grand homme, et les promesses d’abandon de ses fidèles admirateurs, pourraient lui coûter sa carrière, sa liberté artistique et finalement sa précieuse indépendance!

La note de l'autrice

J’avais envie d’écrire une pièce sur ses figures féminines de la fin du XIXème siècle ou de la Belle Epoque, éprises de liberté et d’indépendance, pionnières des mouvements d’émancipation des femmes.

Dans ma carrière de comédienne j’ai eu la chance d’incarner Sarah Bernhardt pour le musée Grévin, je me suis alors plongée au cœur de ce personnage haut en couleur, et j’ai découvert derrière l’image de la comédienne excentrique et capricieuse, une femme audacieuse, sensible et terriblement libre. Une héroïne en or !!!

Dans son auto-biographie intitulée « Ma double vie » elle évoque la rencontre avec Victor Hugo ; elle parle de l’évènement qui s’annonce avec la reprise de Ruy Blas à l’Odéon, de son désir irrépressible de jouer la Reine d’Espagne et surtout de sa fascination « coupable » pour le Grand Maître – «… pour un monstre, il était vraiment charmant… et si spirituel, et si fin, si galant ! »

Quelques lignes plus loin, elle est convoquée pour une première lecture par Victor Hugo en personne, et pour ne pas lui montrer sa grande fébrilité et sa totale disponibilité elle lui écrit ce fameux billet : 
« Monsieur, la Reine a pris froid et sa Camerata Mayor lui interdit de sortir. Vous connaissez, mieux que personne l’étiquette de cette cour d’Espagne. Plaignez votre Reine, Monsieur. »

Cette manière de jouer sa carrière naissante de comédienne comme une partie d’échec, en défiant l’autorité et le pouvoir de séduction de Victor Hugo, m’est alors apparue comme la plus grande des audaces.

J’avais trouvé mon fil dramatique : imaginer que cette convocation et ce billet n’était qu’une étape d’un scénario savamment orchestré par Sarah Bernhardt pour la mener sur le trône d’Espagne, bravant les nombreux obstacles qui pourraient sans doute être fatals pour sa carrière.